Être parent, c’est merveilleux, enrichissant, mais aussi épuisant. Entre les besoins des enfants, les obligations professionnelles, les tâches ménagères et les imprévus du quotidien, il est facile de s’oublier. Beaucoup de parents ont l’impression qu’ils doivent tout donner… quitte à se sacrifier. Pourtant, prendre soin de soi n’est pas un luxe ni une preuve d’égoïsme : c’est une nécessité vitale pour soi, mais aussi pour ses enfants.
Pourquoi les parents ont tendance à s’oublier?
De nombreux parents s’imposent des standards très élevés: être disponible, patient, organisé, créatif, à l’écoute, et cela… tous les jours. La pression sociale (et souvent intérieure) pousse à vouloir faire « parfaitement », quitte à négliger ses propres besoins.
Cette tendance à l’effacement de soi est souvent nourrie dès la grossesse, où l’on apprend que « l’enfant passe avant tout ». Ce message, bien qu’intentionné, peut conduire à une forme d’oubli de soi systématique, renforcée par les réseaux sociaux, où l’on voit défiler des modèles de parentalité idéalisés et rarement réalistes.
La culpabilité s’invite rapidement dès qu’on s’accorde un moment pour soi:
- « Je devrais plutôt jouer avec eux »,
- « Je perds du temps »,
- « Je suis un mauvais parent ».
Ce discours intérieur est courant, surtout chez les mères, qui portent encore très souvent la majorité de la charge mentale familiale.
À cela s’ajoute la difficulté à demander de l’aide, de peur d’être jugé ou de paraître incompétent. Le parent moderne est souvent isolé, malgré les outils de communication, et pense devoir tout gérer seul, sans se plaindre.
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Les conséquences du surmenage parental
Quand on s’oublie, le corps et l’esprit finissent par tirer la sonnette d’alarme. La fatigue devient chronique, la patience s’amenuise, les relations se tendent. On se met à crier pour un rien, on se sent à bout.
Ce surmenage peut mener à un burnout parental, un épuisement émotionnel profond lié à une surcharge constante. Moins d’énergie, moins d’empathie, moins de plaisir à passer du temps en famille… le cercle devient vicieux.
👉 Et ce mal-être ne touche pas que le parent: les enfants ressentent l’ambiance familiale, les tensions, le stress. Ce qui est censé être un cocon de sécurité devient parfois une source de pression silencieuse.
Se recharger pour mieux donner: une nécessité
Il faut abandonner l’idée que s’occuper de soi est un caprice. C’est, au contraire, un acte de responsabilité et de prévention. Vous connaissez peut-être cette consigne dans l’avion: en cas de problème, il faut d’abord mettre son propre masque à oxygène avant d’aider les autres. Pourquoi? Parce qu’on ne peut pas aider quelqu’un si l’on est soi-même en détresse, vidé ou submergé.
C’est exactement pareil dans la parentalité. Un parent apaisé, reposé et épanoui est plus disponible, plus attentif, plus bienveillant. Il peut accueillir les émotions de l’enfant sans les absorber. Il peut poser des limites avec calme, offrir de la présence réelle au lieu d’une simple présence physique, fatiguée et distraite.
Se recharger permet aussi de mieux gérer les imprévus, de retrouver du plaisir dans la parentalité et d’être plus flexible face aux hauts et bas du quotidien. Ce n’est pas une fuite, c’est un recentrage.
Et il ne faut pas sous-estimer l’effet miroir: un enfant qui voit son parent prendre soin de lui, se respecter et s’accorder des pauses, apprendra naturellement à faire de même. C’est un modèle de santé émotionnelle que l’on transmet, bien plus puissant que n’importe quel discours éducatif.
👉 Prendre soin de soi, c’est donc prendre soin de la relation parent-enfant, et par extension, de l’équilibre familial dans son ensemble.
Comment prendre soin de soi concrètement?
Il ne suffit pas d’avoir conscience de l’importance du bien-être parental, encore faut-il passer à l’action. Voici des pistes concrètes, simples à mettre en place au quotidien, pour retrouver un peu de souffle dans la tempête.
Des petits gestes au quotidien
Il n’est pas nécessaire de partir en week-end spa pour prendre soin de soi. Parfois, 10 minutes de calme suffisent à recharger les batteries. Boire un café seul, marcher quelques minutes, respirer profondément, écouter de la musique qu’on aime, lire quelques pages… Ces petits moments, pris régulièrement, font une grande différence.
Créer de micro-rituels de bien-être peut également aider: un moment de silence le matin, un carnet de gratitude le soir, un bain sans interruption une fois par semaine. L’idée n’est pas de révolutionner l’emploi du temps, mais d’y glisser des bulles d’oxygène.
S’autoriser, sans culpabilité
Il est essentiel de changer son regard sur le temps pour soi. Ce n’est pas un vol de temps à ses enfants, c’est un investissement dans la relation familiale. Savoir dire non, poser des limites, refuser de s’épuiser: ce sont des actes d’amour envers soi-même et envers ses proches.
Il peut être utile de se poser la question suivante: « Si mon enfant était parent à son tour, qu’est-ce que je voudrais qu’il s’accorde? » La réponse est souvent bienveillante. Pourquoi ne pas se l’appliquer à soi?
Créer un réseau de soutien
On n’est pas censé tout faire seul. Il est sain (et courageux) de demander de l’aide. Que ce soit au partenaire, à la famille, aux amis, ou à d’autres parents, s’entourer est essentiel. Le partage des tâches, l’écoute, ou même une heure de baby-sitting de temps en temps peuvent grandement soulager la pression.
Rejoindre un groupe de parole parental, un club d’activités, ou même un groupe en ligne peut aussi briser l’isolement et offrir un espace de respiration émotionnelle.
Se reconnecter à ce qui nous nourrit
Qu’est-ce qui vous faisait du bien avant d’être parent? Lire, peindre, courir, bricoler, méditer, voir des amis? Essayez de réintégrer une activité nourrissante dans votre semaine, même en version courte. Vous n’êtes pas « juste » un parent. Vous êtes une personne à part entière, avec vos passions, vos besoins, votre individualité.
👉 Même 15 minutes par semaine à faire quelque chose pour soi, sans but ni rendement, peuvent raviver une forme de joie personnelle. Ce petit feu intérieur rayonne ensuite naturellement dans toute la famille.