Bruit de loir dans la maison : que faire ?

par Nadine

Entendre des bruits légers de grattements ou de courses rapides au plafond ou derrière les murs n’est jamais très rassurant. Lorsqu’il s’agit d’un loir, la situation peut vite devenir envahissante. Ce petit mammifère nocturne, aussi charmant soit-il en apparence, peut causer de nombreux désagréments à l’intérieur d’une habitation. Entre nuisances sonores, dégâts matériels et risques d’hygiène, il est important de réagir rapidement pour éviter que la situation ne s’aggrave. Mais comment reconnaître sa présence et surtout, que faire pour s’en débarrasser efficacement ?

Comment reconnaître la présence d’un loir ?

Le loir est un rongeur assez discret en journée, car il est strictement nocturne. Le premier signe de sa présence est donc souvent sonore : des grattements, des courses dans les combles, des bruits de déplacement rapides au-dessus des plafonds ou dans les cloisons, principalement la nuit. Contrairement à une souris ou un rat, le bruit du loir est plus lourd et plus irrégulier.

On peut aussi repérer quelques indices visuels. Le loir laisse des excréments assez gros (ressemblant à ceux d’un rat, mais légèrement plus aplatis) et peut occasionner des dégâts dans l’isolation, grignoter des câbles électriques ou encore percer des trous dans les parois légères. Une odeur de musc peut parfois se dégager dans les espaces confinés infestés.

Pourquoi faut-il agir rapidement ?

Même s’il n’est pas agressif, le loir peut devenir un véritable problème dans la maison. D’abord parce que ses activités nocturnes perturbent le sommeil des habitants. Ensuite parce que ses habitudes de grignotage peuvent fragiliser des éléments importants, notamment les isolations thermiques, les gaines électriques ou les plafonds en plaques de plâtre.

À cela s’ajoute un risque sanitaire. Comme beaucoup de rongeurs, le loir peut transporter des parasites ou des maladies, notamment via ses déjections. Son installation prolongée dans une maison peut également entraîner une prolifération rapide, car il n’est pas rare de trouver plusieurs individus dans un même site, surtout à l’approche de l’hiver.

Agir dès les premiers signes permet de limiter les dégâts, d’éviter l’installation durable d’une colonie, et de préserver l’intégrité du bâtiment.

Quelles solutions pour faire fuir un loir ?

La première étape consiste à repérer et sécuriser les accès. Les loirs passent par des ouvertures minuscules : fissures sous les tuiles, grilles d’aération mal protégées, interstices sous les combles. Calfeutrer ces entrées avec des matériaux résistants (grillage métallique, mousse expansive, plaques) permet de limiter leur retour.

Ensuite, des méthodes dissuasives peuvent être mises en place. Les répulsifs ultrasoniques spécifiques aux rongeurs peuvent parfois éloigner les loirs, même si leur efficacité est variable. Certains préfèrent utiliser des odeurs naturelles répulsives, comme le vinaigre blanc, l’huile essentielle de menthe poivrée ou d’eucalyptus, qui dérangent leur odorat sensible.

Lorsque l’infestation est importante ou persistante, il est préférable de recourir à des pièges spécifiques, conçus pour capturer le loir sans le blesser. La réglementation interdit en effet de tuer cet animal protégé dans plusieurs régions. Il faudra donc le relâcher ensuite loin de l’habitation, dans un environnement naturel adapté.

Faire appel à un professionnel : une solution souvent nécessaire

Dans certains cas, malgré toutes les tentatives, il devient difficile de venir à bout d’une colonie de loirs installée. Faire appel à un professionnel de la dératisation ou de la gestion de la faune sauvage est alors conseillé. Ces spécialistes disposent des techniques adaptées pour repérer les nids, capturer les animaux et assurer une prévention durable.

Ils pourront également vérifier l’état général des lieux, proposer des aménagements spécifiques pour empêcher tout retour et garantir une solution respectueuse de l’animal et conforme aux réglementations locales.

En passant par un professionnel, vous gagnez en tranquillité d’esprit et assurez la pérennité de l’intervention, sans prendre de risques inutiles.