Comment réduire l’empreinte carbone d’une maison neuve ?
5 leviers sur lesquels agir :
1. Optimiser la conception selon les principes bioclimatiques
La conception bioclimatique consiste à traiter le contexte du site où la maison est construite en trouvant un équilibre entre le site, la topographie, le climat, le bâtiment lui-même et les besoins de ses habitants. L’idée est de tirer le meilleur parti de son environnement tout en le respectant. Le concept rime ainsi avec économie d’énergie et confort !
Par conséquent, nous optimisons la maison en fonction de l’environnement afin qu’elle consomme peu. Pour construire une maison bioclimatique on considère le lieu et l’environnement (climat, topographie…), la forme, les matériaux (locaux, durables et naturels, voire recyclables)… il faut être pleinement conscient de tous les avantages et les limites du site pour en tirer parti.
La conception des maisons bioclimatiques repose principalement sur une bonne gestion de l’air, de la chaleur et du froid en limitant les déperditions de chaleur en hiver et en favorisant la protection thermique en été.
- Comment capter le soleil d’hiver ?
- Comment se protéger du soleil en été ?
- Comment se protéger du vent, des intempéries et du froid ? …
Pour trouver cet équilibre, nous nous appuyons sur les piliers de l’architecture bioclimatique :
La disposition et l’orientation de la maison
L’objectif est de capter un maximum de chaleur naturelle sans passer par des panneaux solaires thermiques pour restituer au maximum l’apport solaire passif en hiver et le réduire en été pour respecter le confort d’été. Dans notre climat tempéré à tendance continentale dans les Alpes, une bonne règle est de placer le maximum de fenêtres orientées vers le sud.
L’architecture et la forme de la maison
Il est nécessaire de mener une réflexion sur la taille, la forme et l’orientation du bâtiment : limiter la surface de la façade, accrocher la maison à la colline, se protéger de la bise du Nord…
La gestion des ouvertures et de l’éclairage naturel sont des points clés pour trouver le bon compromis entre luminosité et confort thermique. Le triple vitrage et les surfaces vitrées sont fortement recommandés sur la façade sud. Il vaut mieux éviter l’exposition directe à l’est et à l’ouest le long de la courbe du soleil, ce qui entraîne souvent une « surchauffe » et une gêne visuelle. Au nord, les ouvertures sont limitées pour minimiser les déperditions de chaleur du bâtiment. De manière générale, il convient de respecter une proportion de surface vitrée d’environ 20% de la surface habitable, répartie comme suit :
50% au sud,
20 à 30% à l’est,
20% à l’ouest et
0 à 10% au nord.
Cette règle est très importante car la bonne maîtrise des apports solaires peut représenter un gain gratuit de 15 à 20% de la demande énergétique par réduction naturelle de la consommation.
L’architecture intérieure de la maison
Envisager une maison bioclimatique, c’est d’abord définir l’orientation des pièces au sein de la maison :
- Au nord, les pièces pouvant être maintenues à des températures modérées, voire non chauffées, comme les garages, les caves et les buanderies, sont séparées des autres pièces par des zones tampons comme les entrées, les escaliers et les couloirs ;
- Les côtés est et ouest sont réservés aux pièces tempérées telles que les chambres (chambres côté est, pour la lumière du matin) ;
- Les pièces à vivre telles que le salon, la cuisine et la salle à manger ont besoin de chauffage et d’éclairage et sont situées au centre et au sud.
L’isolation/ventilation de la maison
Une conception bioclimatique doit pouvoir maintenir un équilibre thermique entre les pièces, c’est pourquoi l’isolation et la ventilation sont très importantes. Par conséquent, les murs, les toits, les planchers, les portes et les vitrages doivent être équipés d’une isolation performante pour minimiser les pertes de chaleur. Pour assurer une excellente isolation, les matériaux des maisons bioclimatiques ont idéalement une forte inertie thermique, c’est-à-dire qu’ils sont capables de capter, stocker et récupérer progressivement l’énergie. C’est pourquoi dans notre maison L’EspriTranquille® nous avons choisi d’intégrer de la laine de bois, un isolant recyclé biosourcé qui apporte un confort thermique été comme hiver sans oublier son confort acoustique.
La ventilation est également importante pour assurer un air sain et frais et pour éviter les problèmes d’humidité. Toutefois, le système de ventilation est également un facteur de déperdition énergétique non-négligeable. Il est donc recommandé d’opter pour des systèmes de ventilation double-flux thermodynamique qui sont en mesure de réchauffer ou de rafraîchir l’air en limitant les pertes d’énergie.

VMC MyDatec
Le saviez-vous ?
Jusqu’à -273°C, il y a des calories à récupérer dans l’air !
Pour atteindre des performances équivalentes à celle d’une maison passive, la maison L’EspriTranquille® peut se doter de la VMC thermodynamique MyDATEC. Reconnu comme LA solution de ventilation adaptée aux maisons performantes thermiquement, ce système de ventilation double flux, 100% thermodynamique, est le système le plus performant actuellement sur le marché pour la récupération de calories sur l’air extrait. Conçu et fabriqué en France près de Lyon, le système de ventilation MyDATEC offre un rendement de 400% et permet de gérer :
• La VMC
• La qualité d’air
• Le rafraichissement
• Le chauffage
2. Economie Intelligente des Matériaux : considérer l’impact environnemental des matériaux
C’est un élément capital de la conception bioclimatique. Le choix des matériaux assure le confort des habitants en captant la chaleur ou en préservant la fraîcheur et en évitant les sensations de « parois froides », tout en favorisant des économies d’énergies.
Adaptée à son environnement local, la maison bioclimatique est également respectueuse de l’environnement. C’est pourquoi les matériaux choisis doivent être de préférence biosourcés ou recyclés, locaux et issus d’une production durable pour permettre de réduire au maximum l’impact écologique pendant et après la construction. Pour conserver durablement la chaleur ou la fraîcheur, il est essentiel de privilégier pour les murs extérieurs des matériaux à forte inertie thermique.
Notre principe constructif de maisons L’EspriTranquille® repose sur le choix du bois, matériau phare de la construction bioclimatique, reconnu pour ses grandes caractéristiques isolantes (thermiques et acoustiques), sa solidité et sa durabilité. Matériau léger, polyvalent, bas carbone, le bois est facilement industrialisable et permet des assemblages précis. Le bois est parfaitement adapté pour être travaillé sur machine. La construction hors-site utilise du bois massif ou du lamellé-collé qui a notamment l’avantage de ne pas se déformer pendant le levage des modules. Comme le prouvent des temples japonais en structure bois qui sont millénaires, le bois est, a minima, aussi solide et aussi fiable que le béton. La structure d’un mur en bois est indestructible, dès lors qu’elle dispose de ses enveloppes internes et externes.
3. Compensation carbone : neutraliser par la mixité des matériaux
Tout repose sur l’Analyse du Cycle de Vie de tous les produits et équipements de la maison sur 50 ans. Cette ACV utilise une méthode dynamique, qui majore les émissions CO2 en début de cycle de vie (production, fabrication) et minimise celles émises en fin de cycle (déconstruction, élimination).
L’enjeu est de favoriser des matériaux ayant le plus faible impact carbone voire permettant de favoriser le stockage du carbone pendant le cycle de vie du bâtiment, et ayant les meilleures qualités au regard de l’environnement (réemploi, réutilisation actuels ou futurs).
Le bois demeure la meilleure solution pour ce type de problématique car son empreinte écologique est faible. Le bois a des atouts que le béton et l’acier n’ont pas. Outre son bilan carbone positif, il est industrialisable en garantissant une parfaite finition dans un temps de chantier réduit. Beaucoup plus léger que le béton et l’acier, il est plus économe en fondations.
Le bois est robuste
Le bois, notamment en lamellé-collé, est presque aussi résistant que le béton (flexion, compression axiale, cisaillement), voire même bien plus en termes de résistance à la traction axiale (8,6 pour le lamellé-collé GL28, contre 2,4 pour le béton B30).
Le bois isole
Composé de fibres creuses, le bois renferme des espaces ou creux, tels que des « nids d’abeilles » qui contiennent de l’air emprisonné, ce qui lui confère d’excellentes qualités d’isolation. Ainsi, le bois retient la chaleur l’hiver et empêche la surchauffe de pénétrer dans la structure lors de fortes chaleurs, en été.
- 12 fois + isolant que le béton
- 6 fois plus efficace que la brique
- 400 fois efficace que l’acier
Au niveau acoustique, le bois offre aux espaces intérieurs une ambiance plus feutrée car il absorbe l’écho et lutte efficacement contre les résonnances.
Les murs des maisons à ossature bois sont de véritables régulateurs d’humidité naturels, aidant à maintenir une atmosphère intérieure saine et stable. Selon la recherche scientifique, une pièce riche en bois favorise la régulation du taux d’humidité ambiant à travers les saisons dans une zone « de confort » située autour de 50 %.
Le bois apaise
Vivre dans un univers en bois nous apaise. Comme la vue d’un paysage, il représente le Vivant. Qu’il soit en extérieur ou en intérieur, le bois produit une ambiance apaisante car il nous reconnecte à nos racines profondément ancrées dans la nature.
Selon diverses expériences menées dans ce domaine, la présence du bois suffit à réduire notre pression artérielle, notre fréquence cardiaque, et nous aide à mieux gérer notre stress.
Grâce à son effusivité faible, le bois est très agréable au toucher. Contrairement au carrelage, le contact avec le bois nous donne l’impression d’être plus chaud, car le bois s’équilibre très rapidement avec notre peau. L’atmosphère chaleureuse induite par le bois dans un
aménagement intérieur nous rend ainsi plus tolérant à des températures plus basses, moins énergivores.
Enfin, l’odeur du bois charme et participe aux sensations de bien-être éprouvées dans une construction en bois.
4. Démarche HQE : adopter les objectifs de Haute Qualité Environnementale
Le référentiel de la démarche HQE est articulé autour de 4 « engagements », totalement alignés sur notre philosophie de constructeur de maisons L’EspriTranquille® :
- Qualité de vie : construire des lieux de vie plus sûrs et sains, des services qui facilitent le bien vivre ensemble et des espaces agréables à vivre, pratiques et confortables.
- Respect de l’environnement : utiliser les énergies et les ressources naturelles de manière raisonnée, limiter les pollutions et lutter contre le changement climatique, en prenant en compte la nature et la biodiversité.
- Performance économique : optimiser les charges et les coûts, améliorer la valeur patrimoniale, financière et d’usage, et contribuer au dynamisme et au développement des territoires.
Comparer la maison L’espritranquille®
- Management responsable : adapter l’organisation aux objectifs de qualité, de performance et de dialogue, mettre en place un pilotage pour un projet maîtrisé et une évaluation garante de l’amélioration continue.
5. Réduction des déchets
La construction hors-site réduit les déchets à leur strict minimum tant en phase chantier qu’en phase atelier. La préfabrication concentre en atelier la fabrication de 90 % de la maison ossature bois. Les 10% restants sont dévolus au transport sur le chantier et à l’assemblage final. L’approvisionnement des matériaux en atelier est optimisé selon le plan de charge de fabrication des modules, sans livraison de surplus ni emballages à débarrasser du chantier. Ce principe constructif réduit ainsi également considérablement le nombre de trajets nécessaires en camion, non seulement pour l’approvisionnement mais aussi pour le nettoyage du chantier, ce qui permet de décarboner significativement le poste Transports de la construction de la maison L’EspriTranquille®.
Comprendre la fabrication hors-site